Jonathan Tropper est né en 1970 à Riverdale dans le Bronx, New York, USA. Écrivain américain, il aborde des thèmes personnels comme les questions émotionnelles, la perte d’êtres chers, les évolutions de la vie sur fond de mégapole en aller-retour à la banlieue.
Ode à son talent d’une écriture cinématographique (à priori trois de ses romans seraient en cours d’adaptation au cinéma), Tropper est aussi co-scénariste et producteur exécutif de la série Banshee. A lire, ses romans viennent combler l’imaginaire à la façon de bonnes séries américaines avec l’humour comme fer de lance en toutes circonstances.
Le Livre de Joe (2004 – The Book of Joe)
J’avais gardé un excellent souvenir de l’écriture souple et efficace, lu au hasard des romans de gare. J’avais chroniqué « Le Livre de Joe » en 2012 :
Ah j’ai bien ri. Joe retourne en son pays : Bush Falls, la terre qu’il a brulé dix sept ans auparavant. Joe a cramé tous les gens de son village en fictionnant leur réalité dans un best-seller. Il tire sur leurs traits comme on étendrait le linge sale pour évacuer les mauvaises odeurs car la machine à laver est en panne. Et la machine, c’est Joe. En échec, il se met mat lui même dans un récit introspectif et drôle. La psychologie du personnage, Jonathan sait faire.
Dans un style simple et élégant, Tropper livre un récit acheminé et émouvant sur la reconnaissance familiale, l’amour en renaissance et le combat à mener contre la bêtise des mentalités traditionnelles.
Une dernière chose avant de partir (2012 – One Last Thing Before I Go)
Donc trois ans après quand je me suis retrouvée à la gare, j’ai croisé Jonathan au Relais. Je lui prend un roman, « Une dernière chose avant de partir », où Silver l’ex-rock star batteur looseur tente de rattraper le temps qu’il a gâché avec les gens qu’il aime.
Il vit avec ses amis looseurs dans la résidence Le Versailles où ils passent leurs après-midis sur des chaises longues à mater les jeunettes en maillots de bain. Une fois par semaine, ils vont donner leur sperme pour se faire un peu de pognon jusqu’au jour où Silver apprend qu’il est malade. Il décide alors de se mettre au service de ses proches, qui avec les années, ont perdu totale confiance en lui. Cocasse le Silver qui n’a rien à perdre, il fait cependant fortement penser à l’ami Hank Moody de Californication.
Perte et Fracas (2007 – How to Talk to a Widower)
Voyant le précédent se terminer, je lance en commande chez Gilbert : « Perte et Fracas » et « Tout peut arriver ».
A l’aube de la trentaine, Doug ne se remet pas du décès accidentel de sa femme, il noie son chagrin dans le whisky et vise en vain les lapins qui envahissent le jardin. Bloggeur qui se refuse à publier, il se fait aider par sa sœur jumelle, fraichement enceinte et séparée, mais aussi par le fils de sa femme, un ado en deuil avec qui il se découvre plus de points communs qu’il l’eut cru.
Tropper propose récit comique à propos de choses pas évidentes à dire : la mort, les rapports de famille recomposée. On se prend d’amitié pour cet homme qui est tombé, qui petit à petit se relève, et avec le sourire.
Tout peut arriver (2005 – Everything Changes)
Issu de deuxième main chez Gilbert Joseph.
Zach se lève un matin et pisse rouge, ça a l’effet d’une balle dans le chamboule tout. Tandis que son père revient dans sa vie après les avoir abandonnés lorsqu’ils étaient enfants, lui et ses frères, Zach n’a pas la tête à ses propres fiançailles qui se profilent en fin de semaine. Il rêve de la femme de son meilleur ami décédé et nous fait participer à ses examens de santé sans omettre les détails douloureux.
Il y a une sorte d’écriture vérité, quasi anthropologique, dans la façon qu’à Tropper de nous emmener dans la vie de son personnage principal. Maîtrisant l’art du rebondissement, c’est aisé à lire : la distraction par le problème n’a pas vraiment de secret pour l’auteur. Et pourtant ce n’est pas triste, parce que l’humour peut arriver à chaque tournant.
C’est ici que l’on ce quitte (2009 – This Is Were I Leave You)
Issu de deuxième main chez Gilbert Joseph.
Judd perd son père qui jusqu’à hier était athée, mais soudain il laisse en volonté post-mortem, le soin de célébrer Shiva’h. Rester sept jours enfermé avec sa famille, où les proches, les voisins et autres pèlerins viennent présenter leurs condoléances à la famille mal assise.
En cours de lecture.
Plan B (2000)
Pas de version française trouvée à ce jour.