Un train qui dure plus de sept transporte forcément à une distance conséquente de l’habitude. Le vieux train avec des banquettes velours bleu, plus confortable que tous les engins à grande vitesse, m’amène à Toulouse où j’ai vécu il y a douze ans. D’abord, je reconnais difficilement la ville, si ce n’est son cinéma l’Utopia qui se tient toujours bien. Je retiens du film « Cold in July » cette réplique : « Je suis Ben Russell, je suis ton père et je vais te tuer » qui me faire penser que dialoguiste, c’est un métier à ne pas prendre à la légère. Enchantée par le buffet du Fanfaron puis le charme de la vieille ville en virée nocturne, je retrouve petit à petit mon orientation : le marché St Aubin me remet la cité en tête. En visite au Château d’Eau, lieu dédié à la photographie où j’apprécie les expositions de Vanessa Winship et George Georgiou, je découvre aussi la médiathèque qui n’existait pas, et qui propose une rétrospective sur le cinéma. Mon voyage s’agrémente de deux belles acquisitions vinyles : ‘Carne Farce Camisole » de The Healthy Boy and the Badass Motherfuckers, ainsi que le split de Magneto et de Pylone.
